
Des photos, des lettres, des plans de tournage, des carnets, des peintures, des dessins, des extraits d’interview et de films bien sûr… C’est tout cela à la fois qui recréé le monde en chanté de Jacques Demy, le célèbre réalisateur disparu en 1990 mais dont les plus grands succès remontent aux années 1960.
L’exposition enfin organisée à la Cinémathèque – un vieux projet déjà envisagé du temps de Claude Berri – a nécessité deux ans de préparation, pour un résultat qui tient toutes ses promesses.
L’on y pénètre par le passage Pommeraye reconstitué, décor de l’enfance de Jacques Demy, pour suivre un parcours chronologique : les débuts à Nantes où la passion du cinéma est tôt venue au petit Jacquot, avec les courts métrages, puis Lola en 1961.
Après le détour niçois du magnifique Baie des Anges, voici le succès des Parapluies des Cherbourg. La palme d’or est là, sous vitrine, tout près d’un télégramme de félicitations de François Truffaut. Les fameux papiers peints, créés spécialement pour le film, sont tendus sur les murs avec des photos du film pour les restituer dans leur contexte.
Puis viennent Les Demoiselles de Rochefort, avec de superbes photos en couleur mais aussi la reconstitution de la galerie d’art de Lancien.
Ensuite c’est la période californienne, avec Model Shop et notamment une interview d’Harrison Ford.
Peau d’âne réserve la partie la plus matérielle de l’exposition : la peau de l’âne authentique a été retrouvée et les robes couleur de Jour, de Lune et de Temps ont été recréées.
Les sections consacrées aux films suivants, qui ont eu moins de succès, sont un peu plus réduites, mais l’on retrouve avec plaisir les univers forts différents d‘Une chambre en ville,ou encore de Trois places pour le 26 (certaines des robes portées par Mathilda May sont là aussi).
Après en avoir savouré des extraits tout au long de l’exposition, on en ressort avec l’envie de revoir tous les films de Jacques Demy, y compris ceux que l’on connaît le moins. On en ressort aussi enrichi des inspirations du cinéaste. Par exemple, en introduction à Peau d’âne, des gravures de Gustave Doré rappellent le goût pour le XIXè de Demy. Des œuvres inattendues pour évoquer un film haut en couleurs, mais somme toute très cohérentes avec sa veine fantastique.
Le Monde enchanté de Jacques Demy
Cinémathèque française
51 rue de Bercy – Paris XIIème
Lundi, mercredi à vendredi 12h-19h
Week-end, jours fériés et vacances (27 avril au 12 mai et 3 juillet au 4 août) : 10h-20h
Nocturne le jeudi jusqu’à 22h
Fermeture le mardi et le 1er mai
Plein tarif : 10€, tarif réduit : 8€
Moins de 18 ans : 5€
Jusqu’au 4 août 2013
Le film déroule une fresque sur deux générations, celle des pères et celle des fils, avec la force implacable des tragédies antiques.

Après Mai est un très beau film, aussi bien écrit qu’il est réalisé et interprété. Portrait d’une adolescence au début des années 1970, il est clairement d’inspiration autobiographique : Olivier Assayas, né en 1955, avait publié en 2005 un court récit sur cette période de sa vie : Une adolescence dans l’après-Mai. (1)



C’est encore la beauté d’une photo très douce, à la lumière vintage et chaleureuse qui pourtant n’enjolive pas tout, Soderbergh montrant la Floride telle qu’elle est, y compris dans ce qu’elle a d’un peu triste.
Mais on peut aussi découvrir ou redécouvrir des films plus anciens, comme le dernier Ken Loach ou le Batman, voire très anciens, comme Femmes entre elles daté de 1955 et ressorti ce 1er août.
A voir aussi La part des anges de Ken Loach. Il commence dans le misérabilisme le plus poisseux qui soit pour évoluer rapidement vers une intrigue aussi singulière que délicieuse, à laquelle on s’arrime sans forcer, d’autant moins que le personnage principal, admirablement joué par Paul Brannigan, et ses compagnons, tout aussi bien interprétés, sont des plus attachants. Pour finir, ce film constitue une comédie très haute en saveurs…
Enfin, dans un tout autre style, The Dark Knight Rises, le dernier épisode de la saga Batman signée Christopher Nolan est un très bon film d’actions, certes un poil long (la fin aurait pu être allégée d’une bonne vingtaine de minutes), mais évitant la surenchère d’effets spéciaux et bénéficiant de plans superbes, d’un scénario bien ficelé et d’une distribution très honorable : Christian Bale, Gary Oldman, Anne Hathaway et Morgan Freeman entre autres…