Le musée Masséna à Nice

Le musée d'art et d'histoire Masséna à NiceAu lendemain de la première Guerre mondiale, André Masséna fait don à la ville de Nice du palais édifié pour le petit-fils du maréchal à la fin du XIXème siècle, à la double condition que le lieu soit dédié à l’histoire régionale et que ses jardins soient ouverts au public.
Le Musée Masséna est ainsi inauguré en 1921.

Le 1er mars dernier, après sept ans de travaux, le musée a rouvert ses portes au public. Ses ors soigneusement lustrés et ses murs blancs flambant neufs sont l’occasion d’aller se plonger un moment dans l’histoire du pays niçois.

D’emblée, un compliment et une réserve. La deuxième est de taille mais ne devrait qu’être provisoire (tel est le moins que l’on puisse souhaiter !) : l’absence totale de cartels ! Impossible de comprendre comment un musée, qui plus est historique, se permet d’accueillir ses visiteurs sans indiquer l’origine, la date, l’auteur des oeuvres (peintures, gravures, affiches, statues, meubles, vêtements et objets) exposées !
La perplexité vaguement évacuée par la promesse d’une mise en place des panneaux explicatifs « d’ici le 30 juin », l’on peut suivre avec plaisir le fil de l’histoire de la belle ville de Nice. Car le compliment est là : le musée fait preuve d’une simplicité et d’une clarté très agréables pour retracer les grandes lignes de l’histoire assez complexe de Nice, qui est passée de l’Italie à la France et de la France à l’Italie un certain nombre de fois.

Le flash-back présenté débute avec les guerres d’Italie et les prouesses, dûment récompensées (il est élevé au grade de maréchal en 1804) du commandant Masséna auprès de l’armée de Napoléon Bonaparte.
L’on apprendra que le département des Alpes-Maritimes fut créé deux fois : d’abord en 1793, après la prise de la ville (alors partie des états du roi de Sardaigne) par les révolutionnaires français ; occupation à laquelle il sera mis en fin en 1814 par le Traité de Paris. Puis en 1860, nouvelle création du département, lorsque le roi Victor-Emmanuel II restitue la localité à Napoléon III en remerciement de son aide militaire contre les Autrichiens qui occupaient le nord de l’Italie.

La belle région niçoise, grâce à son cadre, sa lumière et son climat séduira alors tout ce que le monde contient de riches oisifs : après les Anglais (qui y venaient dès le XVIIIème siècle), les Russes (quoique ceux-ci se raréfient après la révolution bolchévique), qui laisseront la place aux Américains dans l’entre-deux guerres et enfin les Européens du Nord.

A partir du XIXème siècle, la ville connaît donc une formidable expansion.
Chemin de fer (1864), Carnaval résuscité (1873), palaces face à la mer, le tout construit avec l’aide d’une immigration transalpine abondante, et auréolé de l’inspiration que les artistes, peintres et écrivains y trouvèrent : la réputation de la Riviera devenue peu à peu Côte d’Azur était faite.
Sa célèbre promenade était, elle, réalisée dès 1822 : au départ simple chemin de terre tracé à l’initiative de la communauté anglaise, la ville l’aménagea en 1844, y déplaçant dès lors le centre de la vie mondaine.

Musée d’Art et d’Histoire – Masséna
Palais Masséna
65, rue de France et 35, promenade des Anglais – Nice
Tél. (+33) 04 93 91 19 10
Fax (+33) 04 93 82 39 79
TLJ sauf le mardi de 10h à 18h
Entrée à tarif réduit jusqu’au 30 juin : 2,50 €

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