Cela aurait pu être l’histoire de deux familles, l’une juive, l’autre arabe, hostiles l’une à l’autre ou simplement indifférentes. Parce qu‘"ils n’ont pas la même religion, parce qu’ils ne mangent pas comme nous, parce qu’eux et nous n’avons rien en commun" comme le dit au début du film Halima, la mère musulmane de l’infirmière employée chez Esther, une dame juive devenue handicapée.
Le fils d’Esther, neuropsychiatre, est dépassé. Sa mère qui a encore toute sa tête ne supporte pas d’être clouée dans un fauteuil, ne supporte plus ces dames des compagnie qui se succèdent. Elle préfèrerait mourir, elle aimerait la paix.
La jeune infirmière propose l’aide de sa mère Halima, qui d’abord repousse l’idée, puis l’accepte, puis la fait accepter par son mari, puis l’impose au reste de la famille. Puis, enfin, lève haut le front face au voisinage, à la communauté musulmane, dont il se trouve toujours un membre pour lui demander si elle n’a pas honte de travailler pour une juive, de gagner chez elle l’argent de son pèlerinage à la Mecque.
Alors l’histoire devient celle de deux femmes, deux femmes nées sous le même soleil d’Algérie, qui ont ensuite continué leur vie et élevé leurs enfants à Toulon, chacune dans leurs traditions et leur religion.
Toutes deux découvrent cette autre, que l’on croyait trop Autre pour la fréquenter ; toutes deux échangent des souvenirs, deviennent complices, finalement se mettent à s’aimer.
Dans la vie est un film un peu lent, calme comme l’est le débit des protagonistes. Sur fond de tensions communautaires, Philippe Faucon ne propose pas une vision angélique mais donne voix à deux mères que l’expérience a assagies, qui en viennent à considérer davantage ce qui les unit que ce qui les divise.
Le réalisateur a l’ambition discrète. Il n’assène pas, mais en peu de phrases et quelques scènes, il offre un regard qui sonne juste, équilibré et touchant.
Dans la vie. Philippe Faucon
Avec Sabrina Ben Abdallah, Ariane Jacquot, Zohra Mouffok…
Durée 1 h 13
Depuis vingt ans désormais, les Rencontres invitent le public à la découverte de la création cinématographique contemporaine, mais aussi à revisiter le patrimoine de l’Amérique Latine à travers les grands réalisateurs qui ont marqué le siècle dernier.
Ils sont presque riches, jeunes et beaux ; heureux de se retrouver dans la propriété familiale pour fêter les 75 ans de leur mère Hélène.
Tout ça pour ça ! Tant de promo, tant d’attente devant les cinémas, tant de salles combles… et finalement ça : un film à vrai dire indigent.
Les grands enfants doivent-ils s’occuper de leur vieux père, alors que celui-ci les a abandonnés très tôt sans jamais leur donner le moindre amour ?
La Semaine du documentaire chilien s’est ouverte mardi 19 février avec Actores secundarios, un flash-back plein de vie et passionnant sur les révoltes lycéennes pendant la dictature (de Pachi Bustos et Jorge Leiva).
Ce très beau film tient à la fois du roman et de l’exposition de tableaux.
De
Du 9 au 19 février, pour sa 19ème édition, Travelling, le festival de cinéma de Rennes Métropole met Buenos Aires à l’honneur.
Espanolas en Passy, c’est, chaque dernier lundi du mois au Majestic Passy, la découverte du cinéma espagnol d’aujourd’hui.