La solitude devient criante le jour où vous avez gagné un voyage dans un endroit idyllique, que vous n’avez personne pour vous accompagner… et que vous ne préférez pas partir seul.
Telle est la situation dans laquelle se trouve Marina, la transparente employée d’une entreprise de confection.
Marina vit à Mexico, elle a peut-être trente ans, mais l’apparence des éternelles vieilles filles, les gestes posés – pour ne pas dire anesthésiés – le visage impassible et résigné de ceux qui n’attendent plus.
Un soir, un jeune homme l’aborde : Victor, un ancien camarade du collège qui l’a reconnue. Elle, pas du tout ; elle ne le cache même pas.
Mais elle finit par lui proposer de partir avec elle en voyage…
L’inattendu du film est que l’histoire de Marina et Victor n’est pas montrée sous le soleil des tropiques. C’est au contraire le quotidien, le travail, les petites sorties, le retour dans l’appartement, ce qui fait la vie citadine des deux célibataires qui est ici extrêmement bien restitué.
Mais il y a plus inattendu encore : la situation de chacun des personnages évolue, alors que leur relation, elle, n’évolue pas vraiment.
On espère un réchauffement, une détente – disons-le : un élan -, qui ne viennent pas. Il y a bien pourtant une sorte de rapprochement, mais où est le désir ?
A cet égard, le personnage de Marina est le plus passionnant, le plus énigmatique. Son indifférence, ses maigres désirs, au demeurant artificiels, fabriqués pour les besoins de la cause, reflets de l’image du compagnon idéal, canon qu’elle s’est forgée dans la solitude et les salles de cinéma, ne semblent jamais être bousculés par la réalité, par Victor, lui davantage ancré dans le présent.
Film dérageant et amer, dont l’humour demeure obstinément noir, Paupières Bleues réserve de belles scènes, dont certaines arrivent par surprise, telles celles montrant le personnage de la vieille mais magnifique patronne de la société où Marina travaille – superbement interprété par Ana Ofelia Murguia.
De la solitude urbaine, Ernesto Contreras fait ici une démonstration magistrale, qui en pose aussi les limites, tant le Mexicain, qui réalise ici son premier long métrage, traite son sujet de façon monolithique.
Mais cette obstination contribue à faire de Paupières Bleues un film fort, étrange et très troublant.
Paupières Bleues (Párpados azules). Ernesto Contreras
Avec Cecilia Suarez, Enrique Arreola, Ana Ofelia Muguia, Tiaré Scanda et Luisa Huertas
Mexique, 2007
Durée 1 h 38
A Paris au Latina et à l’Espace Saint-Michel
A Toulouse à l’ABC
A Montpellier au Capitole
A Grenoble au Club
et à Dijon au Devosges
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