Une belle corpulence, un pantalon de bleu de travail, des pataugas beige, bretelles et tee-shirt assortis : ainsi se présente Olivier Martin-Salvan, seul en scène (avec pour complice le pianiste Aurélien Richard, lui plutôt filiforme mais pareillement accoutré) pour jouer une heure et quart durant toutes les étapes qui vont précéder une représentation de Carmen.
L’histoire commence dès les auditions, à l’issue desquelles le jeune Louis se voit embauché pour être la doublure de Don José. Elle se poursuit avec le metteur en scène, le chef costumier, la maquilleuse, le chef d’orchestre, et même la caissière de cet opéra de province… Jusqu’aux grands rôles du célèbre opéra de Georges Bizet, personne ne manque, Olivier Martin-Salvan les interprète tous. Il passe d’un personnage à un autre avec une aisance prodigieuse, mime, bondit, chante et parodie, perd des litres d’eau et ne baisse jamais le rythme.
Ses talents d’imitateur mêlés à son inventivité, son bonheur de jouer et sa présence créent un climat de complicité avec le public, qui savoure son humour, rit souvent et sourit de bout en bout. Au passage, les grands airs de Carmen lui seront donnés par le comédien lui-même, qui en quelques instants semble réinventer la magie de l’opéra, du spectacle bien fait, et de ses illusions.
Ô Carmen
Théâtre du Rond Point
2 bis, av. Franklin D. Roosevelt – Paris 8ème
Jusqu’au 28 février 2009
A 18 h 30, durée 1 h 15
De Olivier Martin-Salvan, Anne Reulet-Simon, Nicolas Vial
Avec Olivier Martin-Salvan
Pianiste et chef de chant Aurélien Richard
Mise en scène Nicolas Vial
Dramaturgie Anne Reulet-Simon
Composition originale Aurélien Richard
Places de 10 € à 28 €
Photo Olivier Martin-Salvan © Brigitte Enguerand
Un garçon impossible, de Petter S. Rosenlund (né en Norvège en 1967) a été montée pour la première fois en 1997 au Théâtre Trøndelag. Distinguée par le prix Ibsen 1998, la pièce a depuis été présentée deux fois en France, au Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis par Stanislas Nordey, puis au Studio Théâtre de la Comédie Française dans une mise en scène de Frédéric Bélier-Garcia en 2000.
Sur cette ligne de départ (un schéma usé jusqu’à la corde), arrivent Sylvia (Hélène Viaux) et son fils Jim, âgé de huit ans (joué par le longiligne Micha Lescot) pour un prétendu problème d’audition : Jim n’entendrait pas la voix de son grand-père, mort, selon les précisions de Sylvia.
Après La Symphonie du Hanneton en 2005 puis
Tout n’est que rondeur et douceur, les corps coulent et épousent les choses pour le plaisir du mouvement, de la fluidité et de la sensualité. Le jeu et la poésie pure sont seuls maîtres à bord et semblent pouvoir suspendre le temps. James Thierrée nous parle d’un monde ancien, familier et chaleureux ; nous parle de l’enfance et des ses contes. Lorsqu’il s’élance vers le lustre au plafond comme un génie volant, on croirait voir une étoile filante.
Paroles d’acteur, produit par l’Adami, confie chaque année à un grand acteur-metteur en scène le soin de monter un spectacle avec de jeunes comédiens.
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Pour sa 37ème édition, le Festival d’Automne à Paris proposera cette année encore une multitude de manifestations, spectacles de théâtre et de danse, concerts, mais aussi arts plastiques et cinéma. Au total, une cinquantaine de propositions placées sous le signe de la découverte animeront la rentrée parisienne dès le 13 septembre et jusqu’au premier jour de l’hiver.
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Feydeau à La Colline avec Clovis Cornillac en M. Plinglet, l’affiche n’est pas banale.