La Villa San Michele à Capri

Vue depuis la Villa San Michele, Anacapri, CapriLa Villa San Michele est l’un des joyaux soigneusement conservés de l’île de Capri – laquelle est, dans son ensemble, et conformément à sa réputation, un joyau en tant que tel.

Arrivé sur cette île de la baie de Naples en 1876, le médecin suédois Axel Munthe acquit une chapelle en ruines et une vieille ferme situées à 327 mètres d’altitude pour y construire une villa entourée de jardins. Amoureux de l’île, de sa villa et de la nature, cet humaniste déploya à Capri ses multiples talents : scientifique, écrivain, architecte, collectionneur d’art…
Ainsi, sa maison, sa chapelle et ses jardins recèlent aussi bien des antiquités égyptiennes, des sculptures romaines, des meubles du XVIIIème que des espèces végétales protégées. L’on apprend aussi que ce protecteur des animaux a beaucoup fait pour le développement de l’ornithologie sur l’île et que ce gourmet délaissait volontiers la viande pour se nourrir de mets simples comme les légumes et les pâtes.
De son œuvre à San Michele, il a tiré une autobiographie quelque peu romancée, Le Livre de San Michele publié en 1929, largement traduit et très lu à l’époque.

La villa n’est ni immense ni somptueuse, mais à parcourir ses pièces intimement aménagées, sa cuisine d’époque, son patio d’antiquités, sa loggia de sculptures et ses délicieux jardins, à admirer la vue imprenable depuis la chapelle, au dos de laquelle il a fait installer, face à la mer, un sphinx dont on ne peut voir le visage, on devine la passion brûlante de cet homme venu du froid qui, bien avant de nombreux autres nordiques, a dû trouver dans le calme, la lumière et la sensualité de Capri, les moyens de se réaliser.

Le sphinx de la Villa San Michele à Anacapri

Villa San Michele
Anacapri, viale Axel Munthe
Capri, Italie

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Le pavement de l'église San Michele à Anacapri

Pavement de majolique de l'église San Michele à Anacapri, CapriImaginez une petite église baroque au plan octogonal, dont le sol est entièrement couvert d’un pavement polychrome en faïence napolitaine.

Ce ravissement d’art presque naïf a été réalisé par Leonardo Chiaiese en 1761 à Naples.

Jaunes, verts, bleus, c’est une illumination de couleurs douces, dont on fait délicatement le tour sur un rebord de bois longeant les murs.
Les dessins se lisent aisément : ovins, bovins, cheval, licorne, dromadaire, singe, tigre et lion, mais aussi canard, faisan, autruche, paon, porc-épic, ours et éléphant. Tous les animaux sont là, c’est le Paradis terrestre, dont Adam et Eve sont déjà chassés, couverts de peaux félines.
En haut, au centre, l’Arbre de la connaissance du bien et du mal sur lequel repose un hibou, tandis qu’autour de son tronc s’enroule le terrible serpent. De part et d’autre, la lune et le soleil, et au dessus, l’azur constellé d’étoiles.

Pour admirer la majolique dans son ensemble, empruntez le petit escalier de fonte qui s’élève en colimaçon depuis l’entrée de l’église. Vous surplombez alors le tout pour contempler tranquillement le Paradis…

Eglise San Michele
Place San Nicola, Anacapri
Capri, Italie

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