19ème festival de cinéma Travelling à Rennes : viva Buenos Aires

19ème festival de cinéma de Rennes Métropole, Travelling, Buenos AiresDu 9 au 19 février, pour sa 19ème édition, Travelling, le festival de cinéma de Rennes Métropole met Buenos Aires à l’honneur.
La programmation permettra de découvrir ou de redécouvrir près d’un siècle de cinéma argentin depuis les films du muet jusqu’au renouveau de ces quinze dernières années.
Outre un hommage à David José Kohon, figure majeure de la « Génération des années 1960 », la sélection de quelques soixante-dix films mettra l’accent sur le cinéma politique argentin : la période de la dictature (1976 à 1983), à travers des oeuvres majoritairement de fiction, mais aussi le cinéma documentaire militant et engagé.
Les festivaliers pourront rencontrer les réalisateurs d’aujourd’hui autour des projections de leurs films : Daniel Burman, réalisateur notamment du Fils d’Elias, Martin Rejtman, Diego Lerman, Carmen Guarini entre autres.
Naturellement, cette plongée cinématographique au coeur de la capitale argentine sera l’occasion d’évoquer (voire pire) le tango, danse mélancolique entre toutes.
Ainsi, mercredi 13, l’auteur-compositeur-interprète Juan Carlos Caceres improvisera sur l’un des premiers films muets argentins Nobleza gaucha de Eduardo Martinez de la Pera et Ernesto Gunche, tourné en 1915. On pourra aussi voir ou revoir le très beau Assassination Tango de et avec Robert Duvall. Mais, vendredi 15, on quittera les bons vieux fauteuils de cinéma pour aller danser toute la soirée, après avoir pris, si nécessaire, quelques cours de tango avec Adrian et Amanda…

Invités, programmation, calendrier et tous autres renseignements sur le site www.clairobscur.info

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Pierre Paulin. Le design au pouvoir

Pierre Paulin, le design au pouvoirLa Galerie des Gobelins rend hommage à l’un des plus grands designers français, Pierre Paulin, dont les réalisations sont certainement plus célèbres que son nom lui-même.
Au fil de 40 ans de collaboration avec le Mobilier national, il a mis son talent au service du pouvoir, mais également au service de tous avec des éditions largement connues du grand public.

Dès les années 1950, séduit par le mobilier scandinave, Paulin créé des sièges, des tables et des bureaux en bois blond, aux lignes simples et légères. L’empreinte de ces créations dans nos décors d’aujourd’hui saute aux yeux : ce style n’en finit pas de séduire les citadins en recherche de meubles clairs et peu encombrants.

Impression de les avoir vus mille fois aussi, et pour cause : les sièges créés pour les locaux des administrations, aux formes non seulement fonctionnelles mais aussi d’une rondeur très accueillante. En regard de ceux-ci, Pierre Paulin a choisi de montrer le mobilier de campagne de Napoléon 1er. "Pourquoi en France n’a-t-on jamais été capable de faire du moderne autrement que pour la guerre ?" s’interroge-t-il. Pliables, modulables, d’une élégance sobre, le tout emballé dans de la toile de jute… Il est vrai que ces pièces sont d’une surprenante modernité.

Designer du pouvoir, Paulin a également oeuvré à deux reprises pour la Présidence de la République. La première fois, ce fut pour Pompidou, en demande d’un décor moderne. Paulin aménagea plusieurs pièces à l’Elysée, dont un salon et une salle à manger. Afin de respecter l’enveloppe architecturale, il "re-chemisa" les espaces de grège clair et y installa un mobilier magnifique de sobriété. Teintes lumineuses beige et marron glacé, textiles chaleureux, lignes en rond ou en demi-lune… de façon un peu étonnante, ce mobilier n’évoque que douceur !
François Mitterrand passa également commande, pour un style radicalement différent, très années 1980 ; cette fois pour un mobilier de bureau : lignes franches et anguleuses, le bleu s’étale largement, coupé de fines lignes rouges…

Cette très belle exposition est ponctuée de choix de Paulin parmi les collections du Mobilier national. L’on voit ainsi par exemple un tableau de Pierre Soulages, ou encore, afin de souligner l’inspiration orientale du designer pour ses créations de sièges collectifs comme ceux de la Grande galerie du Louvre, des tapis persans du XVIème siècle, fortement évocateurs de cette idée de "s’assoir ensemble"…

Pierre Paulin, le design au pouvoir
Mobilier national – Galerie des Gobelins
42, av. des Gobelins – Paris XIIIème
Jusqu’au 20 juillet 2008
Tlj sauf le lundi de 12 h 30 à 18 h 30
Entrée : 6 € (TR 4 €)
Visite avec conférencier les mer., ven. et sam. à 15 h 30 et 17 h
Tarif 10 € (TR 7,50 €)

Image : Fumoir du Palais de l’Elysée © Collection Mobilier national, photo Olivier Amsellem

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Pierre Paulin, le design au pouvoir

Pierre Paulin, le design au pouvoirLa Galerie des Gobelins célèbre cette année quarante ans de collaboration avec le designer Pierre Paulin à travers une passionnante rétrospective : lire ou relire le billet du 5 février 2008.

Dans ce cadre, demain mercredi 28 mai de 14h à 16 h 30, l’artiste accueillera le public à la Galerie. Il dédicacera à cette occasion les deux livres Pierre Paulin, le design au pouvoir (éditions RMN) et Pierre Paulin designer (éditions Archibooks).

Pierre Paulin, le design au pouvoir
Mobilier national – Galerie des Gobelins
42, av. des Gobelins – Paris XIIIème
Jusqu’au 20 juillet 2008
Tlj sauf le lundi de 12 h 30 à 18 h 30
Entrée : 6 € (TR 4 €)
Visite avec conférencier les mer., ven. et sam. à 15 h 30 et 17 h
Tarif 10 € (TR 7,50 €)

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L'Hôtel du Libre-Echange. Théâtre de la Colline

L'hôtel du Libre-Echange au théâtre de La CollineFeydeau à La Colline avec Clovis Cornillac en M. Plinglet, l’affiche n’est pas banale.
Elle attire les foules et mieux vaut réserver sans tarder car il est de plus en plus difficile d’obtenir des places.
Et même le précieux sésame en poche, il est conseillé d’arriver de bonne heure, sous peine de voir son emplacement central relégué sur les côtés au motif d’un recentrage précoce de la salle… Ce qui serait dommage car le décor ne permet pas une vision idéale de la scène depuis les extérieurs.

L’Hôtel du Libre-Echange est cet hôtel minable où se retrouvent, par une nuit un peu folle, ensemble ou séparément, comme le dit le prospectus, deux couples qui se fuient, un ami de province encombrant accompagné de ses quatre filles, un neveu épris de philosophie dévergondé par la bonne… toutes gens qui ne devraient pas s’y croiser, y compris quelques fantômes…
Et c’est sans compter une descente de la police, mais aussi la présence du tenancier de l’établissement, assisté d’un prude garçon … Ah vraiment "quelle nuit ! »…
Le tout réglé au cordeau par Feydeau, efficacement mis en scène par Alain Françon, et dans l’ensemble très bien joué.

Il y a dans l’énergique imbroglio de ce vaudeville un risque de dérapage, celui d’une mise en scène qui se laisserait simplement porter par le texte, celui de comédiens qui se contenteraient de s’en repaître.
Or Alain Françon évite en permanence ce risque-là, laissant au spectateur tout le plaisir du mouvement de la mécanique de Feydeau, sans le fatiguer d’hystérie ni de déjà-trop-vu.
Clovis Cornillac, qui semble un peu jeune et pâle au début, s’installe progressivement dans le rôle et fait en définitive un M. Pinglet très convaincant.
Sa Mme Pinglet est joué par Anne Benoit, qui offre un moment absolument désopilant dans la dernière scène.
Mais le coup de coeur de la soirée est certainement pour Jean-Yves Chatelais, un M. Bastien plus que parfait, à la fois dégoûté et profiteur des pratiques auxquelles ces couples de bourgeois infidèles et hypocrites se livrent sous son toit.

L’Hôtel du Libre-Echange. Georges Feydeau
Mise en scène Alain Françon
Avec Anne Benoit, Eric Berger, Pierre Berriau, Jean-Yves Chatelais, Clovis Cornillac, Irina Dalle, Pierre-Félix Gravière, Gilles Privat, Maud Le Grevellec…
Théâtre National de la Colline, 1 rue Malte-Brun – Paris 20ème
Jusqu’au 24 février 2008
Mer. au sam. à 20 h 30, dim. à 15 h 30, mar. à 19 h 30
Durée 2 h
De 19 € à 27 €

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Cinéma espagnol à Paris : Espagnolas en Passy

Espagnolas en PassyEspanolas en Passy, c’est, chaque dernier lundi du mois au Majestic Passy, la découverte du cinéma espagnol d’aujourd’hui.

Le cycle a été initié le 28 janvier dernier avec L’Orphelinat, de Juan Antonio Bayona, film d’épouvante avec Géraldine Chaplin. Sélectionné pour les Oscars, le film sortira en France le 5 mars.
La soirée s’est déroulée en présence du réalisateur Juan Antonio Bayona, de l’actrice Belén Rueda et du producteur Guillermo del Toro.
La projection, présentée par Jean-Christophe Berjon, délégué général de la Semaine Internationale de la Critique, s’est conclue autour d’un buffet de spécialités espagnoles…
Un peu plus tôt dans l’après-midi, l’Instituto Cervantes accueillait Juan Antonio Bayona, Belén Rueda et Guillermo del Toro pour une heure de débat autour des « ressorts de la peur ».

Prochain rendez-vous des Espagnolas en Passy le lundi 25 février avec La soledad de Jaime Rosales (film de la Sélection Officielle dans la catégorie Un Certain Regard au Festival de Cannes 2007 ; Prix Goya meilleurs film, mise en scène, acteur révélation 2008).
La projection aura lieu en présence de Jaime Rosales et de son interprète Sonia Almarcha. Le débat sera animé par N. T. Binh, réalisateur, critique de cinéma à Positif, et … suivi d’une dégustation.
Entrée pour la soirée : 9 €
Un peu plus tôt, ce même lundi 25 février, rendez-vous à 18 h à l’Instituto Cervantes pour Une heure de cinéma : Jaime Rosales rencontre Nicolas Klotz (La Question humaine). Entretien animé par Julio Feo, journaliste à RFI.
Entrée libre

Autres rendez-vous :
Lundi 31 mars : Lucio de Aitor Arregi et José María Goenaga (Nominé au Prix Goya 2008 du Meilleur documentaire)
Lundi 28 avril : Ficció de Cesc Gay (Premier Prix au Festival International de Mar del Plata 2007)

Pour goûter l’ambiance de la soirée du 28 janvier : voir la vidéo

Cinéma Majestic Passy
18 rue de Passy – Paris XVIème
M° Passy, Muette
L’Instituto Cervantes
7 rue Quentin Bauchart – ParisVIIIème

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Drôle de Monde 2. Le Cirque du Grand Céleste

Drôle de Monde 2, Le Cirque du Grand CélesteVous entrerez d’abord sous un premier chapiteau, vaste juste ce qu’il faut, chaleureusement éclairé, on ne peut plus "rond". Dans cette douce température, vous pouvez prendre votre billet, un verre, pourquoi pas votre dîner ou tout simplement vous attabler pour attendre l’heure dite.

Puis l’on vous invitera à pénétrer dans un second chapiteau où l’on vous installera dans une ambiance tout aussi conviviale.
Le premier cercle se trouve dans les canapés, tout au bord de la piste ; les autres sur les gradins mais sans inquiétude, car des coussins de velours ne tardent pas à leur être envoyés.

C’est ainsi que la magie peut commencer (peut-être ne fait-elle que continuer).
Voici des artistes. Un chanteur au piano, à même la piste ; au fond, un orchestre.
La musique accompagnera toute la soirée, jouant au plus près des numéros, imprimant le rythme ou se faisant plus discrète. Part entière du spectacle, elle participe tant des moments endiablés que de l’épure des numéros.
Et c’est avec un extraordinaire talent que ceux-ci sont donnés.

Le jeu de Dom, la jeune acrobate-clown, pin-up blonde à la petite robe de plage, semble la simplicité-même. Il fonctionne en réalité à merveille, car il est d’une grande subtilité. La voici qui s’élève maladroitement le long du voile ; on la suit elle car elle fait rire à plaisir, jusqu’à ce que la performance vienne nous éblouir par surprise.
Jeunesse, haut comme trois pommes, est un diaboliste en habit de magicien, haut-de-forme compris. Il faut voir comme il fait valser ses diabolos, le virtuose. Traçant autour de lui des courbes magnifiques, ce sont des papillons blancs qui dansent dans la nuit.
Car avec Le Cirque du Grand Céleste, l’on est bien davantage dans l’évocation que dans la démonstration.
Regardez le jongleur, si calme, mais si déjanté, en complet décalage avec le jongleur classique. Il jongle avec une jambe en plus ; il jongle "sans tête" : avec son jeu tout en finesse, il est un poème à lui seul.
Et puis il y a Farid, l’acrobate avec un grand A, son large torse et son pantalon blanc. Bras et jambes sculpturaux, il bondit et tournoie sur la piste, avant de venir reprendre force contre le piano, sans se départir de son énigmatique sourire…

Dans ce spectacle, l’économie de moyens est sobriété voulue, la retenue laisse la place à la poésie, le sérieux et l’humour imposent une présence très forte, l’absence de forfanterie créé la communion avec le spectateur.
Il est fort à parier que la magie du Drôle de monde imaginé par le Cirque du Grand Céleste se prolongera tard dans votre nuit.

Drôle de monde 2. Le Cirque du Grand Céleste.
Prolongé jusqu’au 24 février 2008
Jeudi, vendredi et samedi à 20h30, dimanche à 16h
Durée 1 h 30
Accueil dès 19 h
Cirque du Grand Céleste, 22 rue Paul Meurice – PARIS 20ème
Tél : 01 53 19 99 13
Places de 14 € à 27 €
M° Porte des Lilas

Avec Ben Boyce, Farid Ben Yachrak, Jonatan Thomas, Richard Portier, Luc Guérin, Melina Stylianos, Dominique d’Angelo, Laurent Bachelier, Olivier Burlaud
Mise en scène : : Ben Boyce, Philippe Carles en collaboration avec les artistes
Musique : Ben Boyce

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