En 1907, Picasso et Braque initient le cubisme, impressionnés par les oeuvres de Cézanne.
Le peintre d’Aix-en-Provence en rétablissant son importance au modelé, qui avait été « sacrifié » par l’impressionnisme, a en effet contribué à l’avènement de ce mouvement.
« Le cubisme descend de Cézanne, qui disait que tout est cylindre ou cube » écrit Henri Matisse.
L’idée de ses fondateurs est de rendre compte du réel, sans chercher à imiter le visible. Pour ce faire, ils coupent les plans, bouleversent les perspectives. Ils transforment totalement la représentation.
Ce qui ne les empêchent pas de revenir à des principes classiques tels que la géométrie, la solidité des volumes, la discipline constructive.
Si les oeuvres cubistes de Picasso et Braque sont connues, on ignore en revanche qu’un grand nombre de peintres ont suivi ce mouvement et y ont contribué de manières variées.
C’est ce que prouve le formidable travail réalisé par la galerie Berès, réunissant, dans ses deux espaces, des peintres cubistes de sensibilités très différentes.
C’est un ensemble de 250 oeuvres qui est ainsi exposé : de très belles gouaches et aquarelles, mais aussi des dessins au fusain et à l’encre de Chine, regroupés dans une salle en une harmonie de noirs, gris et blancs très réussie.
Du trait géométrique d’Albert Gleizes au raffinement et la sobriété de Marcoussis, des toiles à la gamme chromatique restreinte, en camaïeux de beiges et gris de Henri Laurens, Jacques Lipchitz, et surtout de Juan Gris, au travail sur la couleur de Delaunay, en passant par un très beau pastel de Franz Kupka, mais aussi des oeuves de Fernand Léger, Picasso et bien d’autres, l’harmonie des formes et des couleurs, l’impression de cohérence sont toujours présentes.
On est séduit par ces découvertes, par ce cubisme-là, fécond, varié. C’est une exposition rare, à ne surtout pas manquer.
Le coup de coeur Mag :
Les toiles de Serge Ferat, souvent de dimensions modestes, au dessin finement travaillé et aux couleurs riches, qui dégagent une poésie et une fraîcheur inattendues. (ci-dessus, Nature morte au chapeau et au raisin).
Galerie Berès – 25 quai Voltaire et 35 rue de Beaune Paris 7ème
Jusqu’au 27 janvier, de 10h à 19h sauf dimanche et fêtes
Catalogue de l’exposition : 90 €
Affiche : 10 €
Entrée libre
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