L'Epilogue à l'Homme qui danse : La Ficelle. Philippe Caubère

L'Epilogue à l'Homme qui danse : La Ficelle, Philippe Caubère« Ce spectacle est un gruyère dont les trous sont à combler par l’imagination du spectateur », énonce Philippe Caubère dans La Ficelle, premier volet de L’Epilogue, le dernier tour de piste de L’Homme qui danse.

« L’imagination du spectateur » : Dieu sait si elle peut être bonne fille, l’imagination du spectateur.
Mais encore faut-il lui proposer un personnage, une situation, n’importe quoi qui suggère une histoire.
Hélas ! Philippe Caubère n’a cette fois-ci qu’une ficelle à nous tendre.
Le spectateur peut essayer de la saisir, il ne trouvera rien au bout.
Et c’est triste car il est un des artistes qui nous ont fait le plus rire ces dernières années lorsqu’il nous racontait l’histoire de Philippe-Ferdinand, entouré d’une armée de personnages qu’il parvenait à incarner d’un geste, d’une mimique, d’une voix avec un talent comique exceptionnel.
Alors, de quelle folie l’ami Caubère a-t-il été pris ?
« Ce spectacle est très différent des autres épisodes. Il est beaucoup moins consensuel » avait-il prévenu avant la saison.
Finalement, il a carrément éliminé tous ses personnages. Plus de Claudine, plus d’Ariane Mnouchkine, plus de tonton Charles ni de Johnny.
Sur scène, il ne joue plus qu’un Philippe-Ferdinand au chômage, qui tente de s’inventer un scénario à partir d’un bout de ficelle.
Et le constat est cruel : c’est comme s’il n’y avait rien ni personne.

Philippe Caubère semble avoir perdu son rythme trépidant, son énergie hors du commun. Certains soirs, il "savonne" sans cesse. Mais la limite n’est certainement pas physique. Caubère n’a plus de souffle parce qu’il n’a pas de personnage à porter, parce qu’il n’a rien à dire. C’est un problème évident d’écriture.
Et que faire, sans texte, à part s’agiter en vain et bavarder sans fin : endormir le spectateur, dont l’imagination ne tarde pas à s’échapper dans un autre monde. Bonne fille, mais pas folle.

L’Epilogue de et avec Philippe Caubère.
Les jours pairs La Ficelle, les jours impairs La Mort d’Avignon
Théâtre du Rond-Point
2 bis, avenue Franklin D. Roosevelt, Paris-8ème
M° Franklin-Roosevelt, Champs-Elysées-Clemenceau
Tél. : 01-44-95-98-21
Jusqu’au 2 novembre, du mardi au samedi à 20 heures
Durée : 2 h environ sans entracte
De 10 € à 33 €

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