Production industrialisée, essor des tirages, évolution des contenus, apparition des "éditeurs", la révolution que connaît le livre au XIX° siècle se manifeste également dans de nouveaux modes de diffusions, de nouvelles techniques de vente.
En trente ans, entre 1870 et la fin du siècle, le réseau traditionnel de colportage, hérité de l’Ancien Régime, va disparaître.
Les librairies, de leur côté, évoluent considérablement : on passe du comptoir auquel on doit s’adresser et qui empêche de circuler entre les rayons, à des librairies d’un type complètement neuf, où les clients peuvent circuler librement, feuilleter les libres exposés sur des tables… Il s’agit d’un nouveau monde du commerce, un monde de sociabilité , où on peut rentrer pour acheter, ou ne pas acheter.
C’est toute l’ambiance que Zola a décrite dans Le Bonheur des Dames.
Les libraires se mettent à afficher des publicités de livres (les lithographies mises au point par Jules Chéret notamment). Les catalogues se transforment, pour devenir de véritables vitrines de l’offre de livres.
Les éditeurs peaufinent également leur stratégie pour vendre directement au client. Ils promettent par exemple des cadeaux de fidélité à ceux qui achèteront une série complète (flacon de parfum, montre …).
Bien entendu, ces procédés déclencheront l’ire des libraires …
A côté des "nouvelles" librairies, subsistent les cabinets de lecture, institués au XVIIème siècle. Ce sont des boutiques de livres, qui permettent soit d’acheter, soit d’emprunter, soit de lire sur place un livre.
Cabinets privés, ils sont en général tenus par des libraires. Leur clientèle est constituée de la petite bourgeoisie, artisans, commerçants, rentiers modestes. Leur offre fait une belle part au roman, leurs horaires sont très étendus ; ils ont joué un grand rôle dans le développement de la lecture à une époque où les bibliothèques ne pouvaient proposer une offre suffisante.
Mais ces lieux, tout comme le colportage, étaient considérés comme dangereux par les autorités, car on y trouvait "le meilleur comme le pire".
Les pouvoirs publics se sont alors servi des écoles, des instituteurs et des enfants, pour mettre en place les bibliothèques d’école et y diffuser des livres spécialement édités pour cet usage …
Nouveau livres, nouveaux publics au XIX° siècle.
Cycle Histoire du livre, histoire des livres
Conférence d’Eve Netchine,
Service de l’inventaire rétrospectif
Conférence du 5 avril 2007
Bibliothèque Nationale de France
Image : Librairie Sagot, lithographie de Jules Chéret (1891)
Au XIXème siècle a lieu ce qu’on a l’habitude d’appeler la "deuxième révolution du livre", après celle de Gutemberg.
Dans un contexte d’industrialisation de la production du livre, de nouvelles personnalités font leur apparition : les éditeurs, autour desquels la production se réorganise.
J’attends quelqu’un se passe dans une petite ville de province ; dans un petit bar-restaurant, Le café de la paix ; dans une voiture ; dans une petite chambre d’hôtel ; au seuil des maisons, parfois à l’intérieur, lorsque l’intimité s’installe, et le danger qui va avec …
La trajectoire individuelle de certains d’entre eux leur a valu une large renommée : César et ses compressions, Christo et ses empaquetages, Niki de Saint Phalle et ses Nanas …
Proposant plus de deux cents tirages originaux d’époque, cette exposition est la plus riche consacrée à ce jour au travail des ateliers photographiques au Proche-Orient et au Maghreb de 1860 à 1914.
Un personnage des plus délicats, des plus discrets et des plus attachants à la fois de La Recherche est certainement la grand-mère maternelle du narrateur.
Dans Le côté des Guermantes, la grand’mère du narrateur, à qui il est profondément attaché, tombe malade, puis finit par s’éteindre.
François Morel aime la chanson, cela se voit et cela s’entend.
Des moineaux à la gorge gonflée délicatement posés sur une branche, couverts de brillants : voici l’une des premières créations de René Lalique, lorsqu’il travaillait dans l’anonymat pour les grands joaillers Boucheron et Vever.