Au cours du XIX° siècle, période de la "deuxième révolution" du livre, la production connait un essor considérable et dans le même temps se renouvelle.
Jusqu’au début du XIX°, le tirage moyen d’un livre se situe entre 1000 et 1500 exemplaires, sauf pour certains livres religieux comme les livres de messe par exemple.
Au milieu du siècle, grâce aux collections à bon marché, les ouvrages d’Eugène Sue Les mystères de Paris et Le juif errant seront tirés à 60 000 exemplaires.
Ces tirages s’accompagnent de l’émergence d’une forme nouvelle : la publication en feuilletons…
Mais toutes les œuvres qui font aujourd’hui l’image du XIX° s. n’ont pas connu de tels succès : Le Rouge et le Noir, par exemple, n’est tiré qu’à 750 exemplaires !
Par ailleurs, les contenus sont profondément renouvelés.
Certains domaines sont restés traditionnels, comme l’édition religieuse, dont la production a augmenté comme les autres secteurs, mais a diminué en importance relative. Mais leurs éditeurs ont complété leur production par de la littérature scolaire ainsi que de la littérature pour enfants, bien pensante.
Le domaine de l’histoire a dû résister en tournant ses productions vers les mémoires. Michelet n’a connu de grands tirages que grâce à la publication dans des collections à bon marché.
Dans la littérature, on assiste également à un reclassement des contenus : la poésie perd du terrain ; le théâtre se maintient jusqu’à la fin du XIX° siècle. Mais la production majeure concerne désormais le roman.
Cette période va assister à la floraison d’un nouveau genre : la littérature pratique. Les manuels Roret seront très répandus, tels le Nouveau manuel du limonadier, du glacier, du chocolatier et du confiseur ou encore le Manuel complet de la cuisinière bourgeoise…
Suite et fin la semaine prochaine avec les nouvelles stratégies de diffusion du livre …
Nouveau livres, nouveaux publics au XIX° siècle.
Bibliothèque Nationale de France
Cycle Histoire du livre, histoire des livres
Conférence d’Eve Netchine,
Service de l’inventaire rétrospectif
Conférence du 5 avril 2007
Image : Manuel du Parfumeur, Marie Armande Jeanne Gacon-Dufour, Manuels Roret, Libr. Encyclopédique Roret, 1825
Production industrialisée, essor des tirages, évolution des contenus, apparition des "éditeurs", la révolution que connaît le livre au XIX° siècle se manifeste également dans de nouveaux modes de diffusions, de nouvelles techniques de vente.
Au XIXème siècle a lieu ce qu’on a l’habitude d’appeler la "deuxième révolution du livre", après celle de Gutemberg.
Dans un contexte d’industrialisation de la production du livre, de nouvelles personnalités font leur apparition : les éditeurs, autour desquels la production se réorganise.
J’attends quelqu’un se passe dans une petite ville de province ; dans un petit bar-restaurant, Le café de la paix ; dans une voiture ; dans une petite chambre d’hôtel ; au seuil des maisons, parfois à l’intérieur, lorsque l’intimité s’installe, et le danger qui va avec …
La trajectoire individuelle de certains d’entre eux leur a valu une large renommée : César et ses compressions, Christo et ses empaquetages, Niki de Saint Phalle et ses Nanas …
Proposant plus de deux cents tirages originaux d’époque, cette exposition est la plus riche consacrée à ce jour au travail des ateliers photographiques au Proche-Orient et au Maghreb de 1860 à 1914.
Un personnage des plus délicats, des plus discrets et des plus attachants à la fois de La Recherche est certainement la grand-mère maternelle du narrateur.
Dans Le côté des Guermantes, la grand’mère du narrateur, à qui il est profondément attaché, tombe malade, puis finit par s’éteindre.
François Morel aime la chanson, cela se voit et cela s’entend.