Italiennes modèles : Hébert et les paysans du Latium

Italiennes modèles au musée d'OrsayCette présentation d’œuvres du peintre Ernest Hébert (1817-1908) est l’une des manifestations dédiées à l’Italie à voir en ce moment au musée d’Orsay autour de l’exposition Voir l’Italie et mourir.
Elle nous mène dans les pas du voyage entrepris en 1853 par Hébert en compagnie de deux de ses amis peintres paysagistes, Édouard Imer et Eugène Castelnau. Partis de Marseille avec Naples en ligne de mire, c’est dans les monts Simbruini qu’ils s’attardent. Les croquis et peinture qu’ils en tirent soulignent la fascination que les autochtones ont dû exercer sur les jeunes Français.
Certes, les nombreuses études de villageois en costume traditionnel traduisent l’emballement des peintres pour un certain pittoresque. Mais le charme opère toujours face aux grands et magnifiques tableaux montrant ces jeunes et belles paysannes, sereines près de leurs sources et de leurs rochers. Elles font effectivement de parfaits modèles : ovale du visage, dessin de la bouche charnue, chevelure brune et épaisse surplombant un corps aux courbes charnelles et harmonieuses. Si ces portraits ne sont pas sans évoquer un regard empreint des canons de l’Antique, Hébert a pourtant saisi des femmes pleines de vie, dont les grands yeux noirs immobiles et les traits impassibles semblent voiler bien des pensées, un certain orgueil, un insondable mystère, et peut-être même une grande mélancolie.

Italiennes modèles : Hébert et les paysans du Latium
Musée d’Orsay
Jusqu’au 19 juillet 2009
1, rue de la Légion d’Honneur – Paris 7ème
TLJ sf le lundi, de 9 h 30 à 18 h, le jeudi jusqu’à 21 h 45
Entrée avec le billet du Musée (9,50 €, TR 7 €)

Image : Hébert Ernest Antoine Auguste (1817-1908), Les Filles d’Alvito, 1855, 220 x 152 cm, huile sur toile, Paris, musée national Ernest Hébert © RMN – Franck Raux

Facebooktwitter