L'été au frais : les expositions à Paris

exposition Vieira da SilvaLe programme culturel ne connaît pas de trêve estivale dans la capitale. Pour les Parisiens qui demeurent à résidence comme pour les autres qui y viennent « pour le meilleur », les propositions sont nombreuses. En voici une petite sélection.

Côté peinture, on ne peut que conseiller l’exposition, au Musée d’Orsay, De Cézanne à Picasso, chefs d’oeuvre de la galerie Vollard (lire les billets Ambroise Vollard : parcours d’un marchand d’art exceptionnel ; Galerie Vollard : autour des livres et de Vincent van Gogh et Chefs-d’oeuvre de la galerie Vollard : Paul Cézanne), mais aussi Roy Lichtenstein, Evolution à voir à la Pinacothèque de Paris jusqu’au 23 septembre.
D’autres méritent certainement le détour, telle celles organisée au Centre culturel Calouste Gulbenkian autour de l’artiste portugaise Maria Vieira da Silva, peintre magnifique de « l’abstraction lyrique », visible jusqu’au 28 septembre.

C’est dans le domaine de la photographie que les grandes expositions sont pléthores cet été. Ainsi, avec Double je, le glamour kitch devenu chic de Pierre et Gilles investit le Jeu de Paume (site Concorde) jusqu’au 23 septembre, alors que jusqu’au 16 , Alexandre Rodtchenko prend ses quartiers au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris qui lui consacre, avec La révolution dans l’oeil la rétrospective la plus importante organisée en France.
Autres expos attirantes : celle de la Maison européenne de la photographie Italie – Double vision propose la confrontation de deux regards sur un même lieu ou un même sujet en Italie, à des moments différents. Les plus grands y sont : Henri Cartier-Bresson, Mario Giacomelli, Martin Parr, Sabastiao Salgado…
Mais aussi celle des clichés de Willy Maywald, intitulée Le Pari(s) de la création, 1931-1955, visible au Musée Carnavalet jusqu’au 30 septembre : le programme annonce 250 photos dans le Paris bohème, de l’entre-deux-guerres aux années 1950.

Et puis il y a toutes les expos qui proposent des ballades un peu en aparté, bien tentantes elles aussi : celle qui a lieu en moment et jusqu’au 28 octobre au Musée des Lettres et Manuscrits Titanic – au coeur de l’océan (télégrammes, cartes postales, documents de bord et autres manuscrits) en fait partie.
La présentation organisée à la Galerie des Gobelins à l’occasion de sa réouverture serait quant à elle l’occasion d’admirer des tapisseries et tapis datés de 1607 à 2007 (jusqu’au 30 septembre).
Quant à l’exposition-parcours De l’Inde au Japon, dix ans d’acquisition au musée Guimet, elle est une excellente raison pour aller se plonger dans les superbes collections d’arts asiatiques de l’institution la plus importante en Occident dans le domaine. On y reviendra peut-être.

Enfin, vous avez encore quelques jours pour courir au Musée du Luxembourg voir l’exposition René Lalique, Créateur d’exception qui finit le 29 juillet, sans oublier, dans un tout autre genre, bien que féminin lui aussi, la superbe rétrospective consacrée à Annette Messager, Les Messagers, à découvrir au Centre Pompidou jusqu’au 17 septembre.

Quelques idées donc, parmi un programme très fourni, auquel on a envie d’ajouter, parce qu’il s’agit d’un thème totalement inédit, Objets blessés. La réparation en Afrique au Musée du quai Branly (jusqu’au 16 septembre) : est exposé un choix de 110 « objets blessés » réparés par les populations autochtones, et issus des collections africaines du Musée.

Bel été, au frais des musées !

Image : Vieira da Silva

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